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Liquidation de la France libre et déchéance des courtisanes

par Gabriel Nerciat 18 décembre 2024
par Gabriel Nerciat 18 décembre 2024
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5,6 millions d’euros : la vente historique des souvenirs privés du général de Gaulle fait des étincelles le 16 décembre dernier à l’Hôtel Marcel Dassault.

Bien sûr on me dira que lorsqu’on a laissé partir à la dérive l’héritage politique, institutionnel et même philosophique du chef de la France Libre fondateur de la Ve République, il n’y a guère de raison d’actionner les dépenses budgétaires nécessaires pour préserver au sein du patrimoine de l’Etat le manuscrit de l’appel du 18 juin ou des centaines de documents et d’objets personnels de quelque valeur, qui auraient pu avantageusement être exposés aux Invalides ou dans la maison-musée de La Boisserie, à Colombey-les-Deux-Eglises.

Heureux de savoir en attendant que l’indigne petit-fils du Général, désormais millionnaire, pourra passer à l’avenir des vacances heureuses à Saint-Barthélémy ou à l’île Maurice, entre deux ou trois appels du 19 juin pour soutenir le Front républicain, enjoindre de voter pour un candidat maastrichien à l’élection présidentielle ou condamner sans ménagement le ralliement coupable d’Eric Ciotti au bloc national-populiste de Marine Le Pen.

Quant à Rachida Dati, dont nul ne sait si elle a jamais été ministre même si elle semble très affairée en ce moment dans la transformation de l’Hôtel de la Monnaie en musée panafricain, elle attend peut-être de faire payer l’entrée à Notre-Dame de Paris ou à la basilique de Vézelay pour racheter à un milliardaire libanais ou qatari de ses amis la montre du Général ou bien une partie de sa correspondance privée.

Le temps est fini où les demi-mondaines de quelque notoriété avaient à cœur de dilapider la fortune de leurs amants avec un minimum de goût, de savoir-vivre ou de patriotisme.

On ne demandera pas à la Castiglione de sauver les châteaux ou les hôtels parisiens où, pour le salut de l’Italie, elle offrait son corps au désir ardent de Napoléon III. Liquider la gloire du passé est bien plus rémunérateur que d’investir dans les tragédies du présent.

Gabriel NerciatGénéral de Gaulle
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2 commentaires

maurice 20 décembre 2024 - 14h28

« Sans contrefaçon je suis un garçon » M.F.

Répondre
jack 2 janvier 2025 - 9h56

Stephane Bern ministre des bijoux de famille est intervenu avec son loto du patrimoine …donnez donnez donnez

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