Arrachons une vie meilleure ! Le titre du premier livre de Ritchy Thibault, nouvelle star de la nébuleuse LFI, sonne comme une maxime personnelle. Pavant son ascension sociale et politique de menaces publiques et d’appels au sabotage, le collégien girondin qui prônait le RIC sur les Champs-Elysées en 2019 arpente désormais les couloirs du Palais-Bourbon comme assistant parlementaire d’Ersilia Soudais, « responsable de l’argumentaire politique » et de la « lutte contre la monarchie » (sic).
En cinq ans, il a troqué son gilet jaune pour un keffieh palestinien blanc et rouge pour mieux se mêler à ces nouveaux militants, moins émoustillés par les démonstrations marxistes que par les déclarations révolutionnaires. Incarnation juvénile de la deuxième génération du « bruit et de la fureur » de Jean-Luc Mélenchon, la figure de Ritchy Thibault condense les vertus emblématiques de la nouvelle vague insurrectionnaliste : il a l’humilité d’un Juan Branco, la rigueur intellectuelle d’un Sébastien Delogu et l’ouverture d’esprit d’un Raphael Arnault.
Le plus grand fait d’armes de cet aspirant Ravachol aux faux airs de Speedy Gonzales remonte à février 2024, à l’occasion de la visite annuelle du président de la République au salon de l’agriculture. Juché sur la barrière métallique d’un enclos, les deux mains en portevoix, il apostrophe Emmanuel Macron qui déambule à quelques dizaines de mètres : « L’éborgneur ! N’oublie jamais que nous sommes dans le pays de la Révolution française, le pays qui fait tomber la tête des monarques ! ». La séquence, immortalisée par son média La Luciole, fait le buzz. Tarif : 46 heures de garde à vue et une plainte de l’Elysée pour « menace de mort contre un élu ». Il a gagné son pari, désormais il peut revendiquer le statut qu’il convoitait : celui d’un d’opprimé politique, ayant passé « 50 heures dans les geôles du pouvoir », quasiment le sort réservé à un terroriste.
Six mois plus tôt, il arrachait le micro d’Edouard Philippe dans un débat public organisé à la fête de l’Huma face à Fabien Roussel. Son coup d’éclat est relayé sur la toile et dans les journaux mais sa gloire, de courte durée, ne lui permet pas de doper son prestige militant. C’est pourquoi, 15 jours après l’affaire de l’Elysée, il en suscite une autre, sur le plateau de TPMP. « Je suis très gêné d’être assis à côté de ce type qui fait partie d’un parti politique qui a enfermé mes ancêtres. Ne vous inquiétez pas, on va s’occuper de vous. (…) Oui, le fascisme est à éradiquer » En trois phrases, il décroche une nouvelle poursuite pour « menace de mort » de la part du président du RN, Jordan Bardella.
La menace est le plus court chemin pour passer de la rubrique « faits divers » à la rubrique « politique » et créer rapidement une figure d’opposant antisystème. En deux invectives bien placées, le jeune Gilet Jaune « révolté contre les injustices », à qui L’Humanité avait consacré un portrait bienveillant, a opéré sa mue. Il est devenu un militant politique antisystème poursuivi par le président de la République et le dirigeant du premier parti d’opposition. L’hebdomadaire Politis parachève bientôt sa consécration en publiant une tribune où la garde et l’arrière-garde de la galaxie Mélenchon se bousculent pour lui manifester leur « solidarité » face « à la répression » (sic).
Fort de sa longue expérience Ritchy signe son premier ouvrage Arrachons un monde meilleur. Un projet ambitieux, que le jeune briscard de 20 ans défend sous la forme d’un manifeste auto-hagiographique. En résumé : 144 pages de « rage » contre « la misère » et « ce monde pourri ».
Depuis, rien ne semble stopper l’ascension de Ritchy, qui ne recule devant aucune lutte pour exprimer sa rage. Et tant pis s’il les mélange toutes. En un seul été, le néo-prédicateur a pu annoncer « la défaite de l’élite capitaliste, impérialiste et raciste » et appeler à l’ « intifada permanente » sur la place de la République, haranguer la foule aux côtés d’Elias Imzalène, fiché S et islamiste notoire, place de la Nation, participer à l’émission d’un laudateur du Hamas et appeler à saboter la parade des JO sur les Champs-Elysées, tout en préparant la rentrée parlementaire de sa nouvelle employeuse, la députée LFI Ersilia Soudais.
Cinq années d’activisme ont convaincu celui qui clame qu’en France, les vies des « pauvres », des « arabes », des « noirs » et des « gitans » ont « moins de valeur que les autres » de la nécessité de « gagner en radicalité dans nos luttes et nos pratiques militantes ». Quelle sera la prochaine étape ?
3 commentaires
Les arabo-musulmans qui ont immigré en France veulent un Etat palestinien mais alors pourquoi ont-ils fui , eux , leur pays indépendant ?
Où est leur fierté arabo-musulmane ?
Où est leur honneur arabo-musulman ?
Où est leur dignité arabo-musulmane ?
Pourquoi venir vivre chez l’ancien colonisateur en trahissant la mémoire de tous ceux qui sont morts pour l’indépendance afin que l’indigène devient un citoyen ?
Ils ne sont pas morts pour que leurs enfant ou leurs petits-enfants fuient le pays pour lequel ils ont donné leur vie.
Peuvent-ils se regarder dans une glace ?
Quelle leçon peuvent-ils donner aux palestiniens ?
La pugnacité du titre, « Arrachons un monde meilleur » devrait valoir à son auteur la considération des islamo-gauchistes qui l’emploient. C’est la méthode de l’islam, depuis 14 siècles, d’arracher, non pas de construire, mais de piller ce que cette armée convoite chez les autres. C’est lâche, c’est la loi du plus fort, c’est de l’archaïsme bestial, mais c’est la décivilisation que nous observons en France. Belle brochette de dégénérés sur la photo !
Ce genre d’olibrius néo-marxiste,Ritchy T,est la preuve que la jeunesse est de plus en plus bête,inculte ,(politiquement aussi)radicale.Excusez du peu;)
Sauf un pan juvénile qui ne cède pas à la bêtise de l’air du temps.Mais ils sont ostracisés,cancelés,incompris des gauches esprits (l’Uni,Sciences -Po…)
La gauche « bienveillante »,n’arrête pas de déculpabiliser ces pauvres petits: sous de fallacieux prétextes conjoncturels ,de société jungle.Mais jamais elle ne prend de la hauteur sur leur radicalité politique, religieuse,le wokisme qui imprègnent ces trop malléables esprits englués dans la postmodernité…
L’idiocratie n’est malheureusement pas une chimère .’Une réalité de plus en plus sinistrement tangible…
La jeunesse en 14-18,45 ,était autrement plus résiliente que celle du covid ou démissionaire du monde des apprentis…
Face à ce nivellement par le bas,il serait vital comme d’intérêt public ,de recultiver ces vingtenaires,trentenaires.Il en va de leur salubrité mentale,et leur rendre service pour être des adultes un minimum critiques et réfléchis pour ne pas être manipuler.Quelques soient leurs convictions,niveaux sociaux -culturels d’ailleurs.Mais comment?Par quels think tanks, associations?