Une enquête de l’équipe Nova Project – David Floki, OsintYB et Sasha – pour Contre-Poison.
Pour réaliser cette seconde enquête, nous nous sommes intéressés au financement des laboratoires de R&D et de mise au point des armes du Hamas, qui sont implantés au sein des universités islamiques de la bande de Gaza.
Au cours de la guerre déclenchée par le Hamas le 7 octobre 2023, Tsahal a mis au jour une véritable infrastructure terroriste au sein même des universités palestiniennes. Ces institutions académiques, financées notamment par l’UE et des ONG françaises, hébergeaient des équipes chargées de développer et de produire les armements, défensifs ou offensifs, utilisés par les terroristes. Dans les sous-sols de ces universités, de nombreux tunnels et puits de tunnels ont également été découverts, comme à l’Université Islamique de Gaza (UIG) ou encore celle d’Israa.
La collaboration entre ces universités et les réseaux islamistes français dure depuis longtemps, en particulier à travers l’association CBSP (le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, association dissoute, puis ressuscitée sous la forme d’Humani’Terre) et l’association UOIF (Union des Organisations Islamiques de France, créée en 1983, puis également dissoute avant d’être ressuscitée sous la forme de Musulmans de France). Un événement marquant incarne cette collaboration : l’accueil, le 12 novembre 2011, du convoi “Miles of Smiles 7” par de hauts représentants de l’Université Islamique de Gaza (UIG), parmi lesquels figuraient des dignitaires du Hamas tels qu’Ismaël Haniyeh (ancien dirigeant de la branche politique). Cette délégation, accueillie en grande pompe, actait le début du partenariat de financement et de développement des laboratoires scientifiques entre les organisations islamiques françaises et l’Université Islamique de Gaza. Le jour de l’inauguration, le responsable du convoi et chef du CBSP Zuhair Mahmoud déclarait : “les laboratoires scientifiques et pratiques sont le moins que nous puissions offrir à l’université et à ses étudiants”.
Nous avons, au cours de cette enquête, appris que ces laboratoires ont bénéficié de financements provenant d’organisations islamistes, françaises et européennes. L’Union Européenne, quant à elle, a subventionné l’Université Islamique de Gaza, avec des financements dont les contrôles de conformité se sont avérés quasiment inexistants. Nous avons aussi découvert que de nombreux professeurs et étudiants de l’Université Islamique de Gaza (UIG), dont certains étaient de hauts membres du Hamas, ont acquis leurs connaissances et leur savoir-faire en matière d’ingénierie et de stratégie militaires au sein d’universités du monde entier.
En France, les ONG islamistes (telles que le CBSP/Humani’Terre ou encore la branche “Palestine” de l’ex-UOIF), sous couvert d’activités humanitaires et éducatives, collectaient en vérité des fonds afin d’alimenter la machine terroriste du Hamas. Nous découvrirons qu’elles finançaient aussi les laboratoires scientifiques des universités islamiques de Gaza ; ignoraient-elles qu’elles alimentaient en réalité les activités militaro-terroristes du Hamas ?
L’Université Islamique de la bande de Gaza (Al-Azhar University)
Bastion originel du Hamas, l’Université islamique de la bande de Gaza (UIG) est une institution académique à l’identité islamique radicale. Au fil des années, l’équipe de direction en place a été principalement constituée avec des personnalités issues de la branche militaire et politique du Hamas afin d’y former l’élite du groupe terroriste dans les domaines politiques, stratégiques et militaires.
Créée en 1978 par le fondateur du Hamas Cheikh Ahmed Yassin, L’UIG est une institution réputée qui sera dès sa création l’un des centres névralgiques du pouvoir politique, social, culturel et militaire. Depuis l’accession au pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en juin 2006, l’université pu renforcer son autorité et développer considérablement son « catalogue » de formations.
Un creuset politique
L’université a façonné les cerveaux de personnages comptant parmi les plus influents du Hamas. Nombre de leurs hauts dirigeants, passés et présents, y compris des membres éminents des Brigades Az Al-Din Al-Qassam, y ont débuté leurs activités aussi bien en tant que personnels administratifs, conférenciers ou encore comme militants au sein du syndicat étudiant. Ainsi, Ismaël Haniyeh, ancien chef de la branche politique du Hamas, fut diplômé du département de littérature arabe, secrétaire du conseil d’administration de l’université et président du conseil étudiant ; Mahmoud Al-Zahar, « senior » membre du Hamas, fut chargé de cours sur les questions médicales ; Yahya Sinwar, ex-responsable du Hamas à Gaza ainsi que Mohammed Deif, responsable de la branche armée, y ont aussi fait leurs classes.
Un creuset militaire
Les Brigades Az Al-Din Al-Qassam, qui constituent la branche armée du Hamas, sont particulièrement actives dans l’enceinte de l’Université Islamique de Gaza. Les services de renseignements israéliens ont découvert que ses laboratoires scientifiques ont également servi pour l’ingénierie et la production d’armes, dont le développement de roquettes fabriquées par étudiants et professeurs de l’UIG. Les élèves en charge de la production d’armements avaient préalablement été envoyés en Iran, en Syrie et au Liban par les dirigeants du Hamas afin d’y suivre des formations dédiées .
Avant que le Hamas ne prenne le contrôle de la bande de Gaza, en 2006, des armes étaient stockées dans l’école et des réunions militaires secrètes y étaient organisées. Des combattants armés ainsi formés ont mené des offensives contre les partisans du Fatah et de l’Autorité palestinienne. Ainsi, nombre d’étudiants ont intégré les rangs des bataillons Az Al-Din Al-Kassam et ont participé à des activités militaro-terroristes, dont des attentats-suicide.
Un creuset idéologique
Les équipes pédagogiques de l’UIG, toutes issues des rangs du Hamas, diffusaient une idéologie islamique des plus radicales tout en renforçant l’hostilité envers Israël et le monde occidental et en légitimant la lutte armée (Jihad). Des conférences traitant du contrôle de la vie quotidienne des habitants de la bande de Gaza par le »code islamique » (comme par exemple l’approfondissement de l’étude du Coran dans le système éducatif ou l’utilisation des médias dans le but d’accroître l’influence de la religion sur les habitants) ont aussi été organisées par de hauts responsables de l’UIG. Les travaux de recherche menés à l’université d’Attala Academic mettent en avant les questions « académiques » liées à « l’éducation djihadiste » selon la pensée d’Abdullah Azzam (source d’inspiration idéologique d’Oussama ben Laden), la mise en œuvre de « l’éducation jihadiste » dans les écoles palestiniennes, ou encore les moyens d’approfondir « l’éducation jihadiste » à travers la ”femme musulmane.”
Le financement des laboratoires scientifiques de l’UIG par des associations islamistes françaises et européennes
Focus sur les ONG CBSP/Humani’Terre et Interpal
Cela fait plusieurs décennies que les Brigades Az Al-Din Al-Qassam (qui constituent la branche militaire du Hamas) opèrent dans l’enceinte de l’université. Une part essentielle de leur activité consiste à la »Recherche et au Développement » (R&D) et à la production d’armes, y compris des roquettes, dissimulées au sein des laboratoires scientifiques de l’école.
Nous avons identifié deux organisations qui assurent le financement de ces laboratoires : le CBSP (dénommé Humani’Terre) et Interpal. Ces ONG sont inscrites sur les listes noires de financement du terrorisme de nombreux pays dont Israël, les Etats-Unis, la France.
Nos recherches indiquent que, depuis longtemps, ces organisations et leurs militants travaillent au sein de la plateforme »Union of Good », laquelle réunit des dizaines de fonds islamiques internationaux. Cette plateforme collectait les financements, avant de les rediriger vers les institutions du Hamas, dont l’UIG. L’ »Union of Good » est à ce jour déclarée illégale en Israël et aux Etats-Unis.
Un événement notable, et le point de départ de notre enquête, est la collaboration active entre l’UIG, le CBSP/Humani’Terre et Interpal, pour le financement des laboratoires scientifiques. Le 12 novembre 2011, une délégation composée de membres du CBSP/Humani’Terre (Comité de Bienfaisance et de Soutien à la Palestine – France) et de la Fondation Interpal rend visite à l’Université Islamique de Gaza et inaugure leurs fameux laboratoires scientifiques.
Le CBSP/Humani’Terre
Fondé à Nancy en 1990, le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens (CBSP) est une organisation qui suscite aujourd’hui la controverse en France, et depuis plus longtemps à l’international. Avec des antennes à Paris, Lille, Lyon et Marseille, le CBSP s’est positionné comme un acteur clé dans le soutien aux Palestiniens en promouvant des initiatives officiellement “humanitaires” d’une part, et en plaidant pour le mouvement de boycott d’Israël BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) d’autre part. Sa proximité avec les Frères musulmans ainsi que ses liens avec l’organisation du Hamas l’ont cependant conduit à être passé au crible des institutions de Compliance internationales (LAB/FT : Lutte Anti-blanchiment/ Financement du Terrorisme), entraînant l’ouverture d’enquêtes et désignations/inscriptions sur les listes noires de financement du terrorisme.
Lié à l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), le CBSP a rejoint la plateforme des ONG françaises pour la Palestine (PPP) en 2008. Le CBSP est placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada et des États-Unis, qui la relient à l’Al-Aqsa Foundation (considérée depuis mai 2003 comme un instrument de financement du Hamas sous couvert d’aide humanitaire) et est également accusée de terrorisme par l’État d’Israël.
À la suite de cette inscription sur les listes noires internationales pour financement du terrorisme, les dirigeants du CBSP (dont le responsable à Gaza est Nazih Al-Banna, directeur de la Fondation CBSP/Humani’Terre à Gaza, Maire Adjoint de la ville de Burej, membre du Hamas et dont l’implication a été décrite dans notre première enquête) ont fondé l’ONG Humani’Terre. Humani’Terre est à ce point le duplicata du CBSP que leurs organigrammes, tout comme leurs projets, sont parfaitement identiques. Depuis juillet 2024, Humani’Terre est visée par une enquête du PNAT (Parquet National Anti-Terroriste) et de la DGSI (Direction Générale des Services Intérieurs) pour « financement du terrorisme, association de malfaiteurs terroriste criminelle et blanchiment aggravé ». Ce sont au total 36 millions de dollars d’avoirs appartenant à l’association qui ont été gelés en juillet 2024. Les membres de l’organisation sont aussi accusés d’appartenance à la mouvance des Frères Musulmans et de financer les opérations du Hamas.
Précisons que le gel des avoirs de l’ONG Humani’Terre en France se termine le 5 décembre 2024 et qu’il est pour nous inconcevable, au vu de tous les éléments accablants que nous avons mis en exergue et sourcés dans nos enquêtes, qu’il ne soit pas prorogé.
La Fondation Interpal
La Fondation Interpal est un fonds caritatif et humanitaire britannique jouant un rôle majeur dans le transfert d’argent aux infrastructures civiles du Hamas au sein des territoires administrés par l’Autorité palestinienne. Interpal a été blacklisté par Israël en 1997 et déclaré organisation terroriste en 1998. Aux États-Unis, Interpal a été inclus dans le décret 13224, qui, en août 2003, a gelé les avoirs de six hauts responsables du Hamas, ainsi que de cinq associations caritatives qui parrainaient l’organisation terroriste. L’Union of Good, plateforme au sein de laquelle opérait Interpal, a été désignée comme entité terroriste par les États-Unis en novembre 2008 pour avoir détourné des financements au profit du Hamas.
Accueil de la délégation du convoi “Miles of Smiles 7” au sein de l’UIG et inauguration des laboratoires « scientifiques »
La délégation de l’UIG, a réuni ses principaux administrateurs, dont certains s’avèrent être des personnages clés du Hamas. Cette délégation était composée de Jamal Naji Al-Khudari, ex-ministre du Hamas et président du conseil d’administration de l’université ; du professeur Khaled Al-Hindi, secrétaire du conseil d’administration ; de Khaled Al-Hindi, militant du Hamas, à la tête du bloc islamique du Hamas depuis les premiers jours et ayant été au sommet de l’organisation Al-Majd, premier réseau de sécurité créé par le fondateur du Hamas, Cheikh Ahmed Yassin dont il était aussi le conseiller, dans le but de lutter contre les transgressions morales et les collaborateurs d’Israël.
À la tête de cette délégation, le Dr Zuhair Mahmoud, président du CBSP/Humani’Terre – France et co-fondateur de l’UOIF – Union des Organisations Islamiques de France, en 1983. En 1992, Zuhair Mahmoud fonde un centre de formation des imams en Europe, ainsi que l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH – institut de formation à la langue arabe et aux sciences de l’islam) de Saint-Léger-de-Fougeret, près de Château-Chinon, où il a officié de nombreuses années.
Al-Khudari, président de l’UIG, a tenu à remercier la délégation pour son soutien au peuple palestinien et a salué le CBSP/Humani’Terre et la Fondation Interpal pour leur appui à l’Université islamique et leur collaboration au développement de ses laboratoires scientifiques et d’ingénierie. Les membres de la délégation ont déclaré : « Nous vous représentons en Europe » « Les laboratoires scientifiques et pratiques sont le moins que nous puissions offrir à l’université et à ses étudiants ».
Le 5 mars 2013, une délégation du CBSP/Humani’Terre – France se rend l’université pour l’inauguration du premier laboratoire dans le nouveau bâtiment du laboratoire scientifique.
Khaled Muhammad Ahmad Al-Shouli, dit Khaled Al-Shouli, est un Jordanien d’origine palestinienne. Surnommé par plusieurs médias internationaux (dont certains du Proche et Moyen Orient) « l’avocat du Hamas », cet avocat chevronné a plaidé pendant de nombreuses années en faveur du Hamas et a poursuivi Israël pour violations présumées des droits de l’homme, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il est aussi l’actuel président de One justice Organisation (OJO), association composée d’avocats de trente pays, dont les États-Unis, la France et les pays arabes, disposant de succursales à Paris et à Genève.
Il est l’un des avocats engagés par l’Afrique du Sud contre le gouvernement israélien, auprès du Tribunal Pénal International et de la Cour Pénale Internationale. À ses côtés, officiait celui qu’on surnomme “l’avocat français du Hamas”, maître Gilles Devers. Khaled Al-Shouli a été et demeure à la tête d’associations dites “humanitaires” qui sont sous le coup d’inscriptions sur les listes de financement de terrorisme et dont les avoirs ont été gelés. Il fait également partie des dirigeants des ONG Al-Haq (au sein de la FIDH), du CBSP/Humani’Terre, etc…
Présents dans l’auditoire le jour de l’inauguration des labos de l’UIG, Brigitte Chalande, de l’association UJFP et Nazih al Banna, responsable du CBSP/Humani’Terre, membre du Hamas et maire adjoint de la ville de Burej à Gaza.
Si les universités de la bande de Gaza se définissent elles-mêmes comme des institutions universitaires, elles sont surtout connues pour leurs activités militaires. L’Université Islamique de Gaza (UIG), qui diffuse une idéologie islamiste ultra-radicale et représente un bastion du Hamas depuis sa création est la plus importante. Cela fait des années que les membres du Hamas y mènent des activités politiques, stratégiques, et militaro-techniques, dont le développement et le stockage d’armes au sein des laboratoires scientifiques.
Attribution de subventions étatiques et européennes à l’Université Islamique de Gaza
Via l’intégration de l’école au sein de projets financés par l’UE et au travers de programmes d’échanges d’étudiants et d’universitaires, l’Université islamique bénéficie d’un soutien de longue date de la part de l’Union Européenne. Ces partenariats ont déjà concerné plus de 130 universités et centres de recherche dans 21 pays de l’Union Européenne, avec 40 programmes multi et bilatéraux, notamment Tempus, Erasmus Mundus, Erasmus+, Al Mqadisi (France), Appear (Autriche), Horizon 2020…
Les subventions européennes allouées à l’UIG représentent une fraction des financements accordés par l’Union Européenne à l’Autorité palestinienne établie à Ramallah, en Judée Samarie. L’Autorité palestinienne n’ayant aucun pouvoir de contrôle sur la destination ni des financements, ni sur la légitimité des projets développés au sein même de l’école à Gaza, ces transferts de fonds s’avèrent particulièrement opaques.
L’opacité des circuits ainsi que la documentation parcellaire font qu’il est particulièrement complexe de retracer les montants ad hoc et d’établir de façon exhaustive la liste des projets financés par l’UE à l’Université Islamique de Gaza.
Financements et subventions accordées à l’UIG par l’Union Européenne
Nos investigations nous ont permis d’exhumer les financements accordés à l’UIG par l’UE depuis janvier 2010, ainsi que les alertes exprimées par de nombreuses personnalités et députés européens, afin de “cesser d’alimenter la machine terroriste du Hamas”.
Cette même année, l’UE a procédé aux déblocages partiels cumulés de 148 945 euros – sur un projet global de financement accordé de plus de 3,1 millions d’euros sur 4 ans, au titre de la “coopération au changement climatique” (2010-2014).
Au titre des programmes éducatifs et des échanges universitaires, l’UE a accordé une subvention de 1 754 000 euros, entre 2014 et 2019 à l’Université Islamique de Gaza, essentiellement via le programme Erasmus.
En juillet 2022, Charlie Weimers, député européen suédois, s’inquiétait des financements alloués à “l’Université fondée par le créateur du Hamas, Cheikh Ahmed Yassine”, lesquels pouvaient alimenter les activités terroristes :
Les subventions fléchées vers l’UIG sont particulièrement opaques, car elles représentent une fraction de celles accordées au titre des programmes éducatifs à l’Autorité Palestinienne, à Ramallah, en Judée Samarie. Ainsi pour l’année 2020, nous avons la certitude que l’UIG a été destinataire de subventions mais nous n’en connaissons pas les montants exacts.
Les missions de contrôles d’émissaires du Parlement Européen à l’UIG
Au sujet des contrôles de conformité portant sur la légitimité des projets ou la destination des fonds, nous avons à ce jour retracé quatre missions de députés et émissaires européens à l’UIG entre 2016 et 2023.
Le 2 novembre 2016, un parlementaire européen a rencontré les Responsables de l’UIG, au sujet d’un partenariat pour le développement des entreprises à Gaza
Le 4 décembre 2016, une autre mission a été diligentée au titre du suivi du programme Erasmus, accueillant le représentant de la délégation palestinienne de l’UE à l’Université de Gaza.
Le 16 avril 2019, le représentant de la délégation palestinienne de l’UE a été reçu à l’UIG, au titre du financement du programme Erasmus.
Le 23 janvier 2023, une délégation du Parlement Européen a été accueillie à l’UIG, par ses hauts responsables, toujours dans le cadre d’Erasmus.
Il n’y a, à ce jour, aucune transparence sur les projets financés et la destination des fonds versés par l’UE à l’Université Islamique de Gaza car il n’existe aucune trace des rapports de ces missions.
Infiltrations et découvertes au sein des universités de Gaza
Puisque les universités islamiques de la bande de Gaza ne se contentent pas de façonner le cerveau des étudiants, mais y enseignent aussi un savoir stratégique et militaire tout en hébergeant des laboratoires pour la mise au point, le développement et le stockage d’armes, elles sont, de facto, de véritables infrastructures terroristes autonomes.
En effet, depuis le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023, les combattants de Tsahal ayant opéré à l’Université islamique sous la direction des services de renseignements y ont découvert, dans les salles de classe, quantité d’armes, magazines, munitions, drapeaux du Hamas et coffres-forts contenant des fonds destinés à des activités terroristes.
Le professeur Jamal al-Zebda, une figure du “savoir-faire” dans la fabrication des armes et l’organisation de la production
Un article intitulé « La science au service de la résistance », paru dans le Tehran Times le 23 mai 2021, a fourni les informations suivantes : « Jamal al-Zebda était qualifié de « professeur » d’ingénierie, de sciences et de mécanique à l’IUG. Il a étudié aux États-Unis et y est resté comme professeur d’université. Sa famille a reçu la citoyenneté américaine mais au lieu d’y rester, il est retourné dans la bande de Gaza, où il a travaillé en secret sous la supervision personnelle de Muhammad al-Deif. Il a développé les capacités militaires du Hamas et a dirigé un groupe d’ingénieurs et d’experts locaux qui ont travaillé à transformer les ressources « rares » de la bande de Gaza en équipements de pointe pour affronter Israël (« l’occupation »). Il a diplômé une grande génération d’ingénieurs de l’IUG et en a secrètement recruté des centaines pour travailler sur le programme secret du Hamas de développement d’armes, en particulier de roquettes et de drones ».
Titulaire d’un doctorat du Virginia Institute for Critical Technology and Applied Science, Jamal Al-Zebda est professeur de sciences de l’ingénieur et de mécanique à l’Université Islamique de Gaza. Après des études universitaires aux États-Unis, il pu obtenir un doctorat en aviation civile en étudiant le moteur de l’avion de combat F-16, puis travailler pour l’agence spatiale de la NASA, avant de retourner à Gaza pour défendre la cause palestinienne. Cette formation a contribué à faire de lui une cible de choix pour Israël depuis 2012, année au cours de laquelle Al-Zebda a été pris pour cible par Tsahal.
Selon des militants, Al-Zebda serait caché depuis 2012. Lors d’une interview avec Al Jazeera, son épouse a déclaré que ses descendants poursuivraient le chemin du professeur. Un autre article issu d’Al-Akhbar, confirmait en 2021 que Al-Zebda transmettait du savoir-faire pour élaborer des armes à l’université Islamique de Gaza. Le professeur et son fils ont finalement été abattus par Tsahal en mai 2021.
Liens entre l’Université Islamique de Gaza et un laboratoire de fabrication d’armes du Hamas
Le 11 octobre 2023, un communiqué de Tsahal au sujet d’une frappe majeure contre l’Université Islamique de Gaza révélait que « L’université était utilisée comme camp d’entraînement pour les agents du renseignement militaire du Hamas, ainsi que pour le développement et la production d’armes. Le Hamas y organisait des conférences universitaires pour lever des fonds pour financer ses projets jihadistes. L’université a maintenu des liens étroits avec la haute direction du Hamas. » Puis, le 8 décembre 2023, les combattants de Tsahal ont découvert un puits de tunnel à l’UIG.
Des fouilles supplémentaires de la zone en janvier 2024 ont révélé des dizaines d’entrepôts d’armes contenant des obus de mortier, des engins explosifs improvisés prêts à être activés, des grenades, du matériel d’armement et des cartes utilisées par des membres du Hamas.
Les forces de Tsahal ont aussi localisé un réseau de tunnels reliant l’hôpital turc, qui borde les districts au centre de la ville de Gaza, au bâtiment de l’UIG au sud de la ville, qui atteint la région de Zeitoun. Il s’agit d’un système inter-brigades utilisé pour le mouvement des agents entre les différentes brigades dans la bande de Gaza. Les tunnels relient la brigade centrale à celle de la ville de Gaza, y compris les bataillons Nuseirat, Sabra et Zeytoun.
Le 24 juin 2024, un avion de chasse a attaqué un bâtiment de l’UIG. En réalité, le bâtiment était utilisé par des terroristes pour effectuer des tirs antichars, mais aussi pour mener des opérations de surveillance et lancer des attaques terroristes contre les forces de Tsahal sur le territoire gazaoui.
Il existe d’autres preuves matérielles permettant d’établir que l’Université Islamique de Gaza a servi au stockage, à l’élaboration et à la production d’armes qui auraient été utilisées par le Hamas au sein de l’université.
Le péril islamiste
Avec cette enquête, nous avons mis en lumière le rôle majeur du Dr Zuhair Mahmoud, fondateur de l’ex-UOIF et ancien président de l’ONG CBSP/ Humani’Terre, à l’origine du partenariat noué avec l’Université Islamique de Gaza pour financer, depuis la France, la fabrication d’armes du Hamas.
Chaque jour qui passe, l’emprise des Frères Musulmans, de Gaza à Paris en passant par Château-Chinon, se renforce, attaquant toujours davantage le monde occidental.
C’est donc sans grand étonnement que nous avons découvert que l’Union Européenne avait accordé des subventions à l’Université Islamique de Gaza et à d’autres universités gazaouies, alors qu’elles étaient dirigées par le Hamas. Aucune mission de contrôle, ni d’audit n’a été diligentée par des équipes Compliance au sein des écoles islamiques de la bande de Gaza depuis 2011, mais cela n’a en rien mis un coup d’arrêt à l’octroi de financements internationaux, notamment français et européens.
Un grand merci aux membres de Nova Project qui ont réalisé cette enquête !
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