Dans la série méconnue « Trump est bien le dernier humaniste de l’Occident », voici la sortie du plus récent opus, qui est sans doute l’un des meilleurs : la fermeture par décret présidentiel impératif de l’officine de propagande idéologique la plus infecte et la plus nuisible de toute la nébuleuse atlantiste, Voice of America.
Ce pendant états-unien de la Pravda soviétique légué par la guerre froide aurait dû à vrai dire muer ou disparaître après 1991, mais il a perduré catastrophiquement, pour accompagner de ses mensonges et de ses prêches bidonnés toutes les entreprises de falsification et de destruction colportées par l’Etat profond U.S depuis les lointaines guerres du Golfe et de Yougoslavie (fausses armes de destruction massive en Irak, fausses couveuses de Koweït-City éventrées par la soldatesque arabe, faux massacres de masse de civils albanais au Kosovo ou de civils bosniaques à Sarajevo, fausses révolutions populaires aux couleurs arc-en-ciel à Kiev, Belgrade ou Tbilissi, vrais gazages d’opposants islamistes en Syrie faussement attribués au frère cadet de Bachar el Assad, faux coup d’Etat insurrectionnel au Capitole, fausses déportations dans le Donbass d’enfants ukrainiens dont les mères ou les grands-mères n’apparaissent jamais en larmes sur nos écrans mais qui émeuvent le centriste transi, etc, etc.).
Des décennies d’endoctrinement et de manipulations réduites à néant par la vertu d’une seule signature, véhémente et monumentale, c’est aussi féérique et vertigineux que le coup de pied de saint Antoine de Padoue qui envoie le diable se fracasser les cornes au fond de la mer Adriatique.
Evidemment, les autres officines de propagande atlantiste, elles, seront toujours là – surtout en Europe et au Royaume-Uni où elles vont redoubler d’ardeur impuissante – et elles ne désarmeront pas, du moins pas avant la fin de la présence de Donald le Grand à la Maison Blanche.
Mais, au moins, elles ne seront plus la voix de l’Amérique.
Trump aura rendu à sa nation ce service insigne, semblable à une oeuvre de purification, et rien que pour cela il devrait y avoir un jour sa statue en or édifiée en face du Mémorial d’Abraham Lincoln ou du tombeau d’Ulysses Grant.
Les voix du mensonge ne seront plus désormais que celles de menteurs privés, actant ainsi le grand retour de l’isolationnisme américain (lequel, encore une fois, ne se confond pas avec l’absence d’ambitions extérieures) et la fin du dispositif occidental élaboré par les disciples de Franklin Roosevelt après Postdam.
Même si les faussaires de l’atlantisme agonisant veulent acheter la statue de la Liberté, elle ne sera plus à vendre.
Ils devront en faire une copie en plâtre, générée par leur propre intelligence artificielle.