Comment peut-on gérer un pays avec des élus qui votent pour qu’un ancien stalinien soit président de l’Assemblée nationale et revendiquent qu’un trotskyste soit nommé premier ministre ? Ils ne savent pas ce que sont la terreur blanche, les famines organisées, le Goulag ? Ils ont oublié le mur de Berlin ? L’invasion de la Tchécoslovaquie ? Par contre, ils citent systématiquement les origines prétendues nazies du Rassemblement national, né de la guerre d’Algérie près de vingt ans après la chute du nazisme, et dont certains fondateurs étaient même compagnons de la Libération.
Comment accepter que des députés se comportent de façon grossière au sein de l’Assemblée, y tiennent des propos ouvertement mensongers et démagogiques, insultent leurs contradicteurs, multiplient les amendements pour empêcher les débats et le vote des lois ?
Que des partis “modérés” se compromettent avec une extrême gauche trotskyste et antisémite pour marginaliser une droite qu’ils prétendent extrême et raciste sans jamais le prouver ? Dans l’Assemblée précédente, est-ce cette « extrême droite » qui a organisé le chahut, les vociférations, la multiplication des amendements… pour empêcher le déroulement des débats ?
Les députés sont le reflet de leurs électeurs. Quand un irresponsable politique déclare publiquement que “la police tue”, il ne fait qu’exprimer publiquement ce que veulent entendre ses électeurs qui préfèrent se tuer entre eux. Quand il participe à une manifestation interdite, il encourage leur mépris envers la loi et la règlementation, leur désobéissance civile – que certains élus financent par ailleurs ! Le bourrage des urnes lors de l’élection des vice-présidents de l’Assemblée nationale montre clairement que certains députés sont des voyous, et que des électeurs ont voté pour eux. Cela montre un effondrement républicain, culturel et moral d’une partie de la population. C’est le résultat d’une politique éducative catastrophique menée depuis des dizaines d’années et inspirée d’idéologies nuisibles, et de politiques économiques et sociales qui contraignent bien plus qu’elles ne libèrent.
Personne ne semble savoir que la révolution d’octobre 17 en Russie, qui a plongé des dizaines de millions de personnes dans la misère pendant soixante-dix ans, est le fait d’une toute petite minorité agissante et très violente, s’imposant par l’assassinat, la peur, la contrainte physique, etc. En 1931, le PCF a publié un manuel L’insurrection armée : « L’ouvrage se veut un manuel de techniques insurrectionnelles s’appuyant sur l’étude de la révolution d’Octobre et des tentatives d’insurrection en Europe et en Chine dans les années 1920. Ces analyses débouchent sur un exposé théorique précisant les conditions techniques idéales pour réussir une insurrection tant sur le plan politique que militaire. » On a l’impression que certains irresponsables politiques s’en inspirent actuellement.
La démocratie française risque la disparition. Faudra-t-il faire appel à l’armée pour rétablir l’ordre lorsque la situation sera devenue intenable ? Le général De Gaulle y avait pensé en 1968, et le général Massu l’en avait dissuadé. Dans la lettre des généraux publiée en 2021, les militaires se disent au contraire « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ». Une déclaration allant à l’encontre de leur devoir de neutralité, prétendent un certain nombre d’irresponsables politiques, pour lesquels la sauvegarde de la nation est donc une opinion partisane !
Dans l’exercice du pouvoir, mieux vaut la démocratie que la mafia, mieux vaut l’armée que les voyous.