Vendredi 26 août, le groupe META a suspendu plusieurs comptes Instagram appartenant à des médias reconnus comme organes de presse par le ministère de la Culture (Occidentis, Frontières) à des influenceurs (Alice Cordier, présidente du Collectif féministe Némésis, le journaliste Jordan Florentin), à des associations étudiantes (La Cocarde Etudiante), ainsi qu’à des médias en ligne (Une bonne Droite). Leur point commun ? Ils sont jeunes, ils sont de droite, ils chroniquent des faits divers qui illustrent les conséquences délétères de l’immigration de masse sur la condition des femmes et sur la sécurité.
Pour éclaircir cette situation qui a vu un groupe américain jouer au régulateur de la liberté de la presse en France, nous nous sommes entretenus avec David Alaime, fondateur du média d’information en ligne Occidentis, qui a vu le travail de plusieurs années partir en fumée en un instant.
Pouvez-vous décrire votre média et nous renseigner sur l’audience qu’il avait le jour où il a été censuré ?
Occidentis est un média qui est présent sur Instagram depuis 2019. Je l’ai lancé principalement sur cette plateforme car, à cette époque, j’ai constaté qu’il y avait très peu de comptes de droite qui existaient. Instagram n’était composé que de médias/influenceurs qui prônaient un discours que l’on peut qualifier de « woke ». Juste avant sa suppression, Occidentis possédait plus de 160 000 abonnés. J’avais également créé un compte de secours à plus de 52 000 abonnés.
Avez-vous été surpris de la censure du compte de votre média ?
Oui, avant qu’Occidentis ne soit suspendu par Instagram, plusieurs de nos publications avaient été supprimées. J’ai systématiquement fait appel et obtenu gain de cause. Inquiet, j’ai contacté leur service d’assistance amélioré (j’avais souscrit à une offre qui me le permettait). Je suis donc entré en contact avec un conseiller META. Ce dernier m’a garanti qu’Occidentis n’allait pas disparaître. 15 jours après, alors que je n’avais rien publié ou presque, à part les prouesses des athlètes français aux JO, le compte a été supprimé.
Pourquoi le compte d’Occidentis a-t-il été ciblé, d’après vous ?
Très bonne question. À Instagram de nous dire !
Quels sont les recours possibles dont vous disposez aujourd’hui ?
J’ai fait appel de la décision directement sur Instagram. Cela fait maintenant 20 jours que j’attends. Aucune réponse. La prochaine étape c’est la rédaction par un avocat d’un courrier de mise en demeure. Nous espérons que META prendra le temps de répondre, auquel cas, nous irons plus loin dans les démarches judiciaires.
Meta est une entreprise privée américaine, censée se conformer aux lois européennes et nationales. Pensez vous qu’elle est dans son droit en vous sanctionnant de la sorte ?
Aujourd’hui META est bien plus qu’une société privée. En terme de communication, d’impact, on ne peut plus, aujourd’hui, se passer des entreprises qui la compose (Facebook, Instagram, WhatsApp…) . Certes META est indépendant, ou presque, puisqu’il s’agit d’une entreprise privée, mais elle possède un réel impact dans nos démocraties. Imaginons demain que META décide de supprimer l’entièreté des comptes de droite : politiques, influenceurs, médias… eh bien notre voix ne pourra plus être portée. Nous serions invisibilisés.
Aujourd’hui les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans le débat public. Donc pour répondre plus simplement à la question : oui META est dans son droit, mais la décision est très largement contestable (en plus d’être arbitraire). C’est pour cela que nous allons nous battre pour montrer qu’Occidentis a sa place sur Instagram.
En vous empêchant de publier, comment les autorités de Meta influencent-elles le débat public français ? Que vont-elles invisibiliser ?
META a tout simplement bafoué la liberté d’expression et plus précisément dans notre cas la liberté de la presse. Avec Occidentis, nous étions le plus gros média de jeunes de droite sur Instagram. Cela crée donc un réel vide sur ce réseau social depuis notre disparition. Je le sais car j’ai reçu sur mon compte personnel des centaines de message en ce sens. Certains de ces jeunes ne s’informaient que via Occidentis ou presque. Ils ne possèdent pas Twitter ou Facebook et donc, pour certains, avaient peu d’autres sources d’information. Je tiens à bien préciser qu’Occidentis n’était pas qu’un simple compte Instagram, mais un média d’information reconnu par le ministère de la Culture comme étant d’intérêt public.
2 commentaires
Merci de parler des censures injustes qui s’abattent sur les comptes de droite. Tout notre soutien à notre camarade Occidentis ! En espérant que tous les comptes, dont le nôtre, obtiennent gain de cause.
Vous êtes les bienvenus ! Vous avez notre soutien. A bientôt !