Un samedi soir comme un autre dans un pub de Bastille mais la presse du tout–Paris a répondu à l’invitation. Jamais un non-événement n’aura été aussi couvert.
On peut aisément comprendre que nos chers journalistes, hallucinés à la vue d’un fringuant jeune homme de 27 ans rejoignant de son plein gré la bonne vieille droite républicaine, s’agglutinent comme des mouches autour d’un cadavre encore chaud et que cette même droite putrescente ait plus que jamais besoin de sang neuf pour grossir le groupuscule agonisant que forme désormais l’ersatz des LR.
Tout cela sent la fin mais celle-ci tire en longueur : en choisissant son bulletin par réflexe pavlovien, par masochisme carabiné ou simplement par intérêt comme l’on vote à une assemblée de co-propriétaires, le dernier quarteron d’électeurs de la fausse droite-molle-Macron-compatible continue d’éventer le cadavre.
Le caveau de Chirac est le seul parti où, se cramponnant à leurs derniers sièges, prébendes et privilèges, les vivants se décomposent. Aux oubliettes Pécresse ! Aux oubliettes Bellamy ! Pour espérer rafler ses 5 % et mieux escamoter les futures victoires de la droite, c’est sur le sang bleu de Louis que le parti du grand Jacques a décidé de miser. Un tout nouveau Sarkozy dont l’adoubement médiatique par les chapeaux à plumes républicains évoque l’échec de son prédécesseur. Au menu : idées mortes et discours vieilli, usé, fatigué servis par un gentil dauphin. Un enterrement de troisième classe et beaucoup de bruit pour rien.
5 commentaires
Il va passer le karcher ou la balayette dans les banlieues ?
il passera de la pommade !
… sur l’anus des Français de droite ! Navré pour la trivialité, mais c’est vraiment ce que ça m’inspire…
« Je croyais que Chirac était du marbre dont on fait les statues. En réalité il est de la faïence dont on fait les bidets. » Marie-France Garaud.
« Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi »
(…)
« Tu seras un homme, mon fils. »
Extrait du poème If de Kipling.